Selon le FAO (Food & Agriculture Organisation), institut de l'ONU) :

L’’agroforesterie est le terme collectif pour les systèmes et technologies d’utilisation des sols où des espèces ligneuses pérennes (arbres, arbustes, palmiers ou bambous, par exemple) et des cultures agricoles ou des animaux sont utilisés délibérément sur la même parcelle de terre dans un arrangement spatial et temporel”.

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La caractéristique essentielle de l’agroforesterie est l’utilisation de plantes pérennes (arbres,  arbustes) au lieu de l’utilisation exclusive de plantes annuelles (le maïs, le blé ou les pommes de terres). L’agroforesterie induit une séquestration élevée du carbone, une meilleure conservation de la biodiversité, et une demande réduite des intrants comme les fertilisants, en comparaison des systèmes agricoles industriel. En Corse, où le soleil est très fort en été, l'utilisation d'arbres est essentiele pour proteger les cultures sensibles (des salades, de la roquette etc.) de la chaleur, pour réduire l'évapotranspiration et donc le besoin d'eau et finalement pour optimiser l'utilisation de la lumière disponible par le jardin.

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La riche histoire de l'agroforesterie en Corse m'a fortement inspiré. De nombreuses espèces d'arbres ont été cultivées sur l'île : pommiers, amandiers, noisetiers, clémentiniers, cerisiers, oliviers et bien sûr... châtaigniers !

L'agroécosystème des châtaigneraies corses est basé sur le châtaignier européen (Castanea sativa). Par définition, une châtaigneraie corse (u castagnetu en corse) est constituée de châtaigniers. L’élevage porcin et ovin est aussi possible, le bétail se nourrissant alors des herbes poussant sur le sol et/ou des châtaignes. 

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L’efficacité de cet écosystème agricole a permis de satisfaire les besoins en nourriture pendant plusieurs siècles, même en période de guerre lorsque l’approvisionnement de nourriture de base était fortement limité, en particulier les céréales. Une farine était produite à partir des châtaignes séchées, constituant la nourriture de base du peuple corse, en particulier dans les régions montagneuses où la culture à grande échelle de céréales n’était pas possible. On estime que jusqu’au début du 20ème siècle, les habitants corses des régions montagneuses les plus peuplées consommaient chaque jour en moyenne 500 à 600 grammes de pain à base de farine de châtaigne, soit 1250-1500  calories par jour. 

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La civilisation de la châtaigne en Corse est un des rares exemples mondiales d'un système agroforestier qui produit un nourriture de base et montre qu'il est possible pour une civilisation humaine de vivre durablement en choisissant une agriculture qui fournit de nombreux services écosystémiques.

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Malheureusement, la civilisation de la châtaigne n'existe plus à cause de nombreuses raisons qui expliquent son effondrement... Les raisons les plus importantes sont:

• l'exode rural

• l'introduction de pathogèns exotiques (l'encre et le chancre du châtaignier)

• l'arrivée du cynips, un ravageur exotique du châtaignier

• la monoculture traditionelle de châtaigniers. La vulnérabilité est largement causée par la monoculture traditionnelle des châtaigniers, puisque l’on sait que les systèmes agricoles en monoculture sont plus vulnérables aux parasites et aux pathogènes

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J'ai consacré mon mémoire de fin d'études à la revitalisation des châtaigneraies corses et vous pouvez le télécharger en cliquant sur le submenu 'recherche'.

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L'objectif du jardin uNiek est d'experimenter avec les nombreux types de systèmes agroforestiers pour découvrir les meilleures pratiques et les meilleures distances entre les arbres et les cultures pour optimiser le fonctionnement du système. Ensuite, je veux aider d'autres gens (producteurs, particuliers) interessés par l'agroforesterie d'implementer l'agroforesterie avec succès.